Contexte

Admin Messages : 58 Date d'inscription : 19/05/2010 Pouvoir: : Omniscient

Nous sommes en 2003. Un prophète délirant est interpellé par la police new-yorkaise. Une arrestation brutale par des représentants de la loi que plus rien n'étonne. Les paroles d'un fou revendiquant le soulèvement d'une race dominante n'intéresse personne. Personne exceptée la CIA. Cet homme, quels que soient son état de santé et la nature de ses découvertes n'était pas le seul à tenir de tels propos. Rapidement, des visages sont pointés du doigts, suivis d'arrestations. A l'insu d'une population ignorante, la première puissante mondiale détrône l'un des mythes les plus marquants de notre histoire. Incarcérations, interrogatoires, les américains veulent des noms. Ils les obtiendront du premier ministre britannique dont seule l'apparence garantissait l'anonymat au sein des humains. Un digne représentant parmi les hauts dignitaires qui expliqua à ses confrères la situation des siens. Ainsi donc, le voile était levé. Une race qui se refusait de se considérer supérieure nous dupait, profitait d'une hospitalité qu'eux seuls s'étaient accordés et vivaient secrètement parmi nous. Un concept difficile à accepter pour les dirigeants de ce monde mais était-il seulement possible de nier l'évidence plus longtemps ? Un marché commun fut passé avec les elfes. En l'échange d'un recensement, leur identité serait tue au public. Une liste contre leur liberté. Une proposition difficile à refuser que beaucoup considérèrent comme un affront. Voici donc la manière avec laquelle les humains les remerciaient pour leur savoir, transmis au fil des années. En les considérant comme du bétail. Une initiative qui irrita bien des elfes mais ces humains, peu reconnaissants certes, mais pas ingrats pour autant firent bâtir pour eux une université dans la prestigieuse ville de New York. Isithrandil. Une université unique dans laquelle les elfes à la longévité mystifiée apprendraient à faire usage de leurs talents. Bienveillance pour les uns, séquestration pour les autres, cette entreprise aussi discutée soit-elle fit de Isithrandil l'un des endroits les plus secrets du sol américain.

Ainsi chaque elfe, l’âge de maturité atteint, recevait une invitation à rejoindre la plus prestigieuse école au monde. Qu’ils soient américains, français, anglais, italiens, espagnols – les principales « colonies » elfiques se trouvant en Europe ainsi qu’au nouveau monde – tous recevaient l’enseignement de leurs aînés. Une université pour les elfes, dirigés par des elfes, tels étaient leurs souhaits. Durant sept ans, Isithrandil demeura la plus mystérieuse et la plus convoitée école de notre monde, sans qu’aucun étudiant humain n’y mette jamais les pieds. Une idée inconcevable pour une race qui recevait son premier patrimoine concret après des siècles d’ignorance. Isithrandil était leur trophée. Le fruit de leur patience.

2010. Le 6 août. Les forces spéciales de l’ONU collaborent avec les forces armées de chaque pays depuis plusieurs semaines. L’effervescence est à son comble. Jour après jour, les catastrophes se succèdent, sans lien apparent. Le crash d’un avion, l’effondrement de voies d’autoroute, la disparition inexpliquée de plusieurs personnes... Seule la presse parvient à rassurer une population inquiète, transformant les véritables faits. Scientifiques, géologues, météorologues, inspecteurs, les enquêtes se succèdent mais les explications demeurent inconnues. Incidents matériels, climatiques, des phénomènes peu communs que personne ne s’avança à qualifier de "surnaturels". Personne jusqu’à ce jour. Lorsqu’une enfant de cinq ans seulement est retrouvée vivante par les sapeurs pompiers au milieu des flammes, lors de l’incendie de sa propre maison, les hypothèses les plus délirantes refont surface. Classés secrets défense, ces dossiers s’entassent. Enfants, adolescents, jeunes adultes sont les seules personnes concernées. Lévitation, télépathie, magnétisme… Les "symptômes" de plus en plus nombreux impliquent une mise en quarantaine de ces jeunes victimes. Le gouvernement, faute de réponse accuse les elfes mais rapidement le mal s’étend jusqu’à eux. Humains et elfes travaillent alors ensembles. Modification du génotype, empoisonnement alimentaire, environnemental… toujours des hypothèses, uniquement des hypothèses. Incapables de trouver une explication ou l’ombre d’un remède, les elfes apprirent cependant à contrôler ce que certains qualifièrent de "don". Un enseignement sur soi-même que les autorités jaugèrent indispensable avant que la situation ne dégénère.

Septembre 2010. Une rentrée de plus pour les jeunes elfes de l’université d’Isithrandil. Une rentrée peu commune. Cette année là, ils partagèrent leur école avec des humains. Entre frustration et engouement, des elfes peu enclins à partager leur nid et des humains apprenant l’existence d’une autre race ont du cohabiter pour apprendre à se maîtriser. Malédiction ou cadeau des dieux ? Une première année de tension mêla les deux groupes d'étudiants, parsemées d'incidents dus à l'instabilité de leurs pouvoirs et de rivalités entre races.

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Nous sommes aujourd'hui en 2011. Une nouvelle rentrée approche. Une seconde pour les aînés, une première pour les nouveaux arrivants découvrant leurs dons. Amitiés, haines, guerres de fraternité, solidarité, cette année, l'improbable ne connait aucune limite à Isithrandil.